Agroforesterie

L’agroforesterie met l’arbre au cœur des paysages agricoles en associant des arbres à une culture ou un élevage.

L’agroforesterie est une pratique ancestrale, utilisée dans la Grèce antique pour mixer les vignes, les oliviers et les céréales, puis au Moyen Âge. De nombreuses populations forestière indigènes vivent aujourd’hui encore d’un mélange d’agriculture, de jardinage et de cueillette dans les forêts, pratiqués sous la canopée. En fonction des contextes, on peut trouver de nombreuses configurations d’agroforesterie associées à des prairies, des grandes cultures, du maraîchage.

Différentes pratiques agroforestières

L’agroforesterie intraparcellaire

met l’arbre au sein de sa parcelle, comme au nord du Cameroun où l’anacardier est associé au haricot, maïs ou manioc.

Les haies arbustives

sont positionnées en périphérie de la parcelle agricole. Épineuse comme au Bénin, elles peuvent aussi empêcher la divagation du bétail.

Les forêts jardins

permettent de cultiver plusieurs strates de végétation productive – des feuilles aux racines – tout en maintenant un couvert forestier essentiel à la biodiversité, comme ici au Pérou.

Atouts de l’agroforesterie

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur l’usage des terres a mis en avant l’agroforesterie comme une solution à activer en faveur de l’atténuation, l’adaptation au changement climatique et de la sécurité alimentaire, mais aussi pour lutter contre la désertification.

Cette technique a effectivement démontré des impacts multiples et documentés par la science :

Développement d’une biodiversité
riche de pollinisateurs et d’auxiliaires de cultures permettant de limiter les intrants agricoles.

Conservation et absorption de carbone

Lutte contre l’érosion
des sols et les inondations.

Amélioration de la fertilité des sols
chargés en matière organique grâce à la décomposition des feuilles et du bois mort mais aussi grâce à un système racinaire favorable au développement du mycélium.

Meilleure résilience alimentaire
grâce à une diversité d’espèces qui permet de limiter les risques face au changement climatique ou à l’attaque de parasites et prédateurs.

Focus sur l’agroforesterie

Le CIFOR ICRAF estime que la restauration des terres dégradées via l’agroforesterie permettrait de nourrir 1,3 milliards de personnes. L’agroforesterie réduirait l’érosion des sols de 50% et augmenterait le stockage de carbone dans le sol de 21%.

L’action de Planète Urgence sur le terrain

Pérou

Faire grandir du café sous la canopée

Projet CUISCAF

Madagascar

Des fruitiers pour protéger une forêt endémique

Projet TAPIA

FARE planète urgence

Cameroun

Des noix de cajou pour des revenus plus réguliers

Projet FARE

Bénin

Des haies utiles pour réduire les ravages du bétail

Projet GAPADOU