PROGRAME FORET

Projet GAPADOU | Gestion durable des forêts sacrées et renforcement de la résilience des communautés locales

Contexte

Formes endogènes de conservation des ressources naturelles et de la biodiversité dans le monde, les forêts sacrées sont constituées d’espaces protégés, d’ilots forestiers, de savanes, de steppes ou de déserts, réservées aux cérémonies et pratiques rituelles. Le Bénin dispose de près de 2900 forêts sacrées couvrant une superficie de 18 400 ha. Dans les Communes de Bassila et de Djougou situées dans le département de la Donga, comme dans les autres communes, les forêts sacrées ont longtemps joué un rôle très important dans la conservation des ressources naturelles et biologiques.

En effet, les connaissances traditionnelles, les cultes, les tabous et totems, les contes et les légendes constituent un socle de protection pour les forêts sacrées. Mais avec la pression démographique et la recrudescence des besoins en terres cultivables pour l’extension de l’agriculture (développement de la filière de rente comme le coton…), les besoins en bois énergie (bois de chauffe et charbons) notamment venant des communes urbaines, auxquels s’ajoute l’extrême pauvreté dans les villages, on note une accélération de l’exploitation et de la destruction des espaces forestiers restants, qui sont généralement des forêts sacrées. L’effritement du pouvoir des chefs traditionnels et des prêtres de divinité sur la protection de ces forêts sacrées s’additionne aux causes de leur dégradation.

Ces pertes de couvert forestier engendrent une diminution du nombre d’espèces végétales (Karité, Néré, Bois rouge) et animales (Colobe magistrat, Genette, Porc-épic à tête) qui sont de fait de plus en plus menacées.

Planète Urgence œuvre depuis janvier 2023, en partenariat avec Vivia Miel, une ONG locale spécialisée dans la restauration de paysages forestiers et d’amélioration du niveau de vie des communautés locales, pour la protection et la conservation durable de deux forêts sacrées (la Forêt Sacrée d’Igbo-Dogni à Bassila et celle de Sérou à Djougou), à travers un projet pilote d’un an.

Objectif

Contribuer à la conservation et à la gestion durable des forêts sacrées à Bassila et Djougou.

Activités

Quatre résultats attendus :

Restauration et gestion durable des forêts sacrées par les communautés locales: en mettant en place un CLIP(Consentement Libre, Informé et Préalable) avant la mise en place du projet ; en établissant des pépinières communautaires, en renforçant les capacités de pépiniéristes locaux en vue de produire des espèces autochtones et aussi des espèces à vocation bois énergie ; en formant les communautés locales aux techniques de reboisement adaptées au contexte de la zone ; en reboisant l’intérieur et autour des forêts sacrées ; en mettant en place de ceintures ligneuses autour de ces forêts pour leur délimitation.

Renforcement de la résilience sociale et économique des communautés autour des forêts sacrées: le projet fournit des accompagnements techniques et matériels pour le développement des AGR rentables (apiculture) et de systèmes agroforestiers au niveau des exploitants agricoles (productions d’anacardiers).

Mise en place de mécanismes de gouvernance en vue de soutenir la protection des ressources naturelles et du patrimoine culturel local: renforcement de capacité (organisationnelle, institutionnelle, technique et législative) de comités locaux de gestion des forêts sacrées de Bassila et de Djougou. Ce travail est réalisé avec la collaboration des autorités communales et locales (Mairies, Chefs villages) et avec la participation des autorités administratives des eaux forêts et chasse (Inspection forestière).

La sensibilisation au niveau des écoles et du grand public aux enjeux environnementaux : Sensibilisation des écoliers et enseignants au niveau écoles et sensibilisation via des médias locaux (radios locales, évènements)

Impact attendu

Les impacts attendus du projet sont :

150 000 plants installés pour l’établissement de ceinture ligneuse et de restauration de 109,72ha de forêts sacrées et de plantation bois énergie à l’extérieur des forêts sacrées ;
Au moins 4 pépiniéristes locaux formés aux spécificités de la production des espèces autochtones et 4 reboiseurs formés aux techniques de reboisement adaptées au contexte de la zone ;
Au moins 6 apiculteurs formés sur les techniques apicoles et fabrication de ruches;
60 ruches installées et 100 litres de miel obtenus à la première récolte et vendus ;
En collaboration avec la circonscription scolaire régionale, au moins 12 enseignants et 1200 élèves sont sensibilisés pour pérenniser les impacts à long terme du projet.

Photos

Partenaires institutionnels, techniques et financiers

Partenaire de mise en œuvre : Vivia Miel ONG (Quartier Zongo 1 ; Parakou-Bénin Email Viviamielong2014@gmail.com Tel :+22997900615)

Partenaires institutionnels : Maries de Djougou et Bassila, Maison de la société civile, Préfecture, Ministère du cadre de vie et du développement durable, Ambassade de France au Bénin

Partenaire financier : Planète Urgence Facebook | Twitter | Planète urgence

Planète Urgence est une association du GROUPE SOS Action Internationale