LA PHILANTHROPIE CLIMATIQUE

Un nouvel outil de financement pensé par les ONGs
et créé pour les entreprises

Planète Urgence propose aux entreprises une nouvelle voie de contribution climatique, sans recourir aux crédits carbone : la Philanthropie Climatique.

Planete urgence association planter des arbres

Quels enjeux pour les entreprises ?

Une étude de l’Institute and Faculty of Actuaries nous rappelle que le PIB mondial pourrait s’effondrer de 50% entre 2070 et 2090 si les acteurs n’agissent pas rapidement et massivement au service du climat et de la biodiversité, en réduisant leurs impacts négatifs et en augmentant leurs impacts positifs directs et indirects.

Aujourd’hui, les entreprises sont donc appelées à aller au-delà de leurs objectifs de réduction et d’évitement, en canalisant des financements climatiques supplémentaires vers des projets en dehors de leurs chaînes de valeur.

Solution dominante pour les entreprises aujourd’hui, le marché des crédits carbone présente pourtant certaines limites. Sa complexité et les controverses médiatiques récentes dissuadent même de nombreux acteurs de financer des projets climatiques pourtant essentiels pour atteindre les objectifs des Accords de Paris.

La Philanthropie Climatique est une réponse aux enjeux des organisations désireuses de soutenir des projets climatiques hors de leur chaîne de valeur

Planète Urgence a développé un mécanisme de financement innovant, complémentaire ou alternatif aux crédits carbone : la Philanthropie Climatique.

Celle-ci permet aux entreprises de soutenir sans intermédiaires des projets avec un impact climatique mesuré, via le mécénat (défiscalisable), tout en communiquant sur l’impact carbone de ce don dans leur stratégie climatique et dans leurs reporting extra-financiers.

Cette garantie d’impact est possible grâce à une méthodologie scientifique de calcul reconnue et développée sur le terrain, vérifiée par un collège d’experts dont l’Agence de la transition  écologique (ADEME).

Découvrez la démarche !

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Les avantages pour les entreprises

Crédibilité et transparence : une méthodologie « Science-Based » développée avec un collège d’experts alliant Institutions, Recherche, et Entreprises (dont ADEME, CIRAD, HAMERKOP, SWEEP) et vérifiable par une tierce partie indépendante

ROI Climatique : une contribution sans intermédiaires et en direct auprès du porteur de projet, dans un cadre philanthropique (éligible à la défiscalisation et intégrable à la contribution 1% for the Planet)

Sans greenwashing : une contribution climatique sans propriété de crédits carbone rendant impossible la compensation, permettant de diversifier le portefeuille de contribution ainsi que les risques associés

Communication forte : la création d’un nouveau narratif permettant d’engager ses parties prenantes internes et externes en expliquant les projets et l’ensemble de leurs impacts carbone, biodiversité et humains

Intégration dans les cadres de reporting : la Philanthropie Climatique s’intègre à la stratégie climat de l’entreprise et est valorisable dans les cadres de référence : SBTi BVCM, NZI, CSRD, CDP, BCorp…

Une philanthropie de long terme : l’entreprise contribue sur des formats annuels ou pluriannuels, mais les fonds sont utilisés pour financer le projet sur 10 ans, avec  un reporting dédié pour l’entreprise qui apprécie à long terme l’impact de son soutien

L’intégration dans les systèmes de reporting de référence

Parce que la Philanthropie Climatique s’appuie sur une méthodologie scientifique de calcul des impacts carbone d’un projet ONG, basée sur les méthodologies internationales les plus  reconnues, celle-ci permet l’intégration dans de nombreux référentiels d’évaluation ou de reporting.

Nos équipes sont là pour accompagner les organisations dans cette démarche !

Alignement avec les exigences du référentiel Science Based Target Intiative – SBTi au titre de la contribution en dehors de la chaine de valeur (Beyond Value Chain Mitigation – BVCM).

Intégration au référentiel Net Zéro Initiative (NZI) développé par Carbone 4 – Pilier C « augmentation des puits de carbone ».

La Philanthropie Climatique s’intègre aux cadres de reporting extra-financiers de référence tels que le CDP ou CSRD mais également aux standards RSE tels que BCorp.

Un écosystème d’experts partenaires

Cas pratique : découvrez comment Davidson consulting contribue à la neutralité climatique mondiale par la Philanthropie Climatique

  • Un soutien philanthropique pluriannuel permettant le développement et le suivi sur 10 ans de 3 projets de reforestation en Indonésie, à Madagascar et en France.
  • Reporting et suivi des impacts climatiques (TeqC02), socio-économiques et environnementaux
  • Valorisation dans la stratégie de contribution de l’entreprise et dans ses systèmes de reporting / évaluation (BCorp, Rapport RSE, CDP…)

Télécharger le Business Case complet
pour découvrir leur engagement

« Chez Davidson nous pensons qu’étant donné l’urgence climatique, il est essentiel d’agir via tous les leviers à notre disposition, simultanément.

D’une part, nous travaillons à améliorer la mesure de notre empreinte, identifier et mettre en œuvre toutes les pistes potentielles de réduction de nos émissions, ceci dans une trajectoire SBTi.

D’autre part, nous pensons qu’il est essentiel d’agir en même temps sur la séquestration carbone, sans attendre d’être parfaits dans notre stratégie de réduction.

C’est pourquoi nous avons aussi fait le choix de contribuer dès aujourd’hui et significativement à des projets de restauration de puits de carbone forestiers avec des acteurs reconnus et agissant au plus près du terrain, là où c’est prioritaire pour le Monde. »

Bertrand Bailly
Directeur Général Davidson consulting
et membre de la première Convention des Entreprises pour le Climat

Plus qu’une méthodologie scientifique, un mouvement !

La Philanthropie Climatique est un mouvement initié par Planète Urgence mais ouvert en opensource aux autres ONGs et acteurs de l’intérêt général, ce afin de démultiplier son utilisation et son application à d’autres typologies de projets (aujourd’hui la Philanthropie Climatique est centrée sur les projets de reforestation).

Chaque ONG utilisatrice signe une licence gratuite d’utilisation où elle s’engage à utiliser la méthode dans son entièreté et à en respecter l’esprit.

Les ONG ayant signé cette licence sont les suivantes :

Participez à la nouvelle voie de la contribution carbone des entreprises, rejoignez le mouvement !

Envie d’en savoir plus ? Découvrez notre FAQ !

Il y a presque quatre ans, les organisations membres de la Convention Climat et Développement de Coordination Sud se sont réunies pour partager leurs expériences concernant l’accès, ou plutôt le manque d’accès, aux financements climatiques. Suite à ces échanges, Planète Urgence a mené une enquête auprès de 41 ONG présentes dans 18 pays afin d’identifier les alternatives possibles pour repenser la finance carbone et la rendre accessible aux organisations d’intérêt général portant des projets à impact climatique.

Cette enquête a révélé deux chiffres clés :

  • 72 % des répondants estimaient que la finance carbone actuelle n’était pas adaptée à leurs besoins et ne leur permettait donc pas de financer leur projet à impact climatique.
  • 61,5 % des répondants considéraient qu’ils avaient besoin d’un outil de suivi et d’évaluation adapté pour mesurer l’impact climatique de leurs projets

Pour répondre à cette problématique, Planète Urgence a développé une méthodologie de mesure de l’impact des projets de reforestation sur une période de 10 ans.

La méthode de mesure de l’impact carbone d’un projet de reforestation a été développée par Planète Urgence en collaboration avec un collège d’experts climat, comprenant notamment  Hamerkop Consulting, le CIRAD et l’ADEME, dans le cadre de la Philanthropie Climatique. La méthode MCPR s’appuie sur les mêmes principes techniques que les méthodologies des  standards de certification carbone (scénario de référence, additionnalité et suivi par mesures de terrain basées sur un échantillonnage). Toutefois, ces concepts ont été simplifiés afin de mieux s’adapter aux réalités des porteurs de projets sur le terrain, permettant ainsi de rediriger une plus grande part des financements directement au bénéfice du projet, tout en réduisant les coûts administratifs souvent associés à la certification carbone (coûts des brokers/vendeurs de crédits carbone, coûts des registres Verra, coûts des Verification and Validation Bodies).

La méthode a été développée pour trois types de projets de reforestation : agroforesterie, mangrove et bois-énergie. Elle prévoit un suivi sur une période de 10 ans et encourage la vérification du projet par audit par une tierce partie indépendante.

Cliquez ici pour accéder au guide complet

Dans les premières années du projet, la méthode MCPR estime les impacts de séquestration carbone des projets de reforestation à l’aide de l’outil EX-ACT, développé par l’Organisation des  Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Une fois que les arbres ou les mangroves atteignent une taille suffisante, des mesures de terrain sont effectuées par les équipes techniques locales préalablement formées afin de mettre à jour les estimations et de relever le diamètre des arbres à hauteur de poitrine (DHP). Ces données sont ensuite intégrées dans des équations allométriques, qui permettent d’établir des relations mathématiques entre la taille d’une partie d’un organisme (comme ses racines ou son tronc) et sa taille totale.

Ces équations sont fréquemment utilisées pour estimer la biomasse ou la croissance à partir de caractéristiques mesurables comme la hauteur ou le diamètre du tronc. Cela permet ainsi de calculer précisément le stockage carbone du projet.

Se référer aux annexes 3 et 6 du guide de Philanthropie Climatique pour plus d’informations sur le contenu des rapports soumis aux financeurs.

Il existe trois méthodes :

  • La méthode ton-for-ton : cette approche consiste à fixer un niveau de contribution proportionnel aux émissions de l’entreprise (annuelles, résiduelles, historiques, etc.). Elle ne doit pas s’inscrire dans une logique de compensation, mais vue comme un outil permettant de contribuer aux enjeux mondiaux et aux impacts de l’entreprise. Certaines entreprises peuvent également prendre en compte les émissions historiques de l’organisation.
  • La méthode money-for-money : une mise en pratique concrète de ce dispositif est le « 1% pour la planète » : un mouvement mondial porté par des entreprises ayant décidé de donner 1% de leur chiffre d’affaires à des associations de préservation de l’environnement. Cette approche est très vertueuse mais évite tout lien direct entre l’impact climatique de l’entreprise et les fonds qu’elle mobilise pour assumer la responsabilité des dommages causés par ses activités. Cela ne fournit pas de signal de prix direct pour inciter à réduire ses propres émissions, ni n’offre une indication transparente de l’ambition et de l’alignement des activités avec les objectifs climatiques mondiaux.
  • La méthode money-for-ton : cette approche est adossée au mécanisme de prix interne du carbone, qui permet à l’entreprise une contribution à hauteur de ses émissions, dans une approche vertueuse évitant tout greenwashing.Ce mécanisme de taxation interne est recommandé car il permet de se détacher de l’approche mettant en parallèle les tonnes émises avec les tonnes séquestrées par les projets soutenus, permettant ainsi de financer des projets centrés sur la qualité (et non sur la quantité de séquestration) et de valoriser d’autres impacts allant au-delà du carbone (par exemple : sociaux, pour la biodiversité, pour la résilience et l’adaptation des populations face aux changements climatiques, etc.).

    Pour aller plus loin dans la définition d’un prix interne du carbone, nos équipes sont à votre disposition pour vous apporter benchmark et aide à la décision.

Les crédits carbone et les contributions climat ont pour objectif commun de faciliter le financement des acteurs souhaitant avoir un impact direct sur le climat, en permettant de mieux mesurer cet impact dans le temps. Cependant, plusieurs différences distinguent les Crédits Carbone de la Philanthropie Climatique. Tout d’abord, la méthode de mesure de l’impact carbone des projets de reforestation développée par Planète Urgence s’appuie sur des principes similaires à ceux des standards carbone (comme le scénario de référence, l’additionnalité et le suivi terrain). Cependant, ces principes ont été adaptés afin de mieux répondre aux réalités opérationnelles sur le terrain et aux besoins spécifiques des ONG afin de rationaliser les couts d’implémentation. Cette méthode permet une estimation de l’impact carbone d’un projet sur une période de 10 ans.

Ensuite, les entreprises ou entités qui s’engagent dans des contributions climatiques renoncent à toute revendication de propriété sur les impacts générés par leurs investissements.  Contrairement aux crédits carbone, ce mécanisme ne repose ni sur l’achat ni sur la revente de certificats attestant d’une pleine propriété des bénéfices climatiques associés.

Parce que la Philanthropie Climatique s’inscrit dans une logique de contribution réelle sans possession de crédits (intégrable par l’entreprise à son bilan comptable), sa méthodologie permet une mise en place centrée sur l’obligation de moyen et non de résultats, facilitant grandement sa mise en œuvre et ainsi son efficacité.

Pour une analyse plus approfondie, veuillez consulter l’annexe 2 du guide de la philanthropie climatique : Comparaison technique entre la certification carbone et la philanthropie climatique.

Non ! Les entreprises ou autres entités qui réalisent des contributions climatiques renoncent à toute revendication de propriété sur les impacts résultant de leurs investissements. Ce dispositif n’implique pas l’achat ou la revente de crédits certifiés revendiquant la pleine propriété des bénéfices climatiques associés. En raison de la nature des contributions climatiques, il est donc  impossible de les échanger, revendre ou de les mettre à son bilan.

Non.

Conformément à l’avis de l’ADEME, les allégations de neutralité carbone d’une entreprise ou de ses produits, services ou événements ne doivent pas être utilisées, car elles sont physiquement incorrectes et induisent des effets pervers de dédouanement et d’immobilisme. Se déclarer neutre en carbone à l’échelle d’une organisation n’a donc pas lieu d’être, que ce soit par l’achat de crédits carbone ou par le financement de la philanthropie climatique.

L’Accord de Paris est clair : pour limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, il est nécessaire d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

La « neutralité carbone » consiste à équilibrer toutes les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’activité humaine par des séquestrations anthropiques de quantités équivalentes de CO2, à l’échelle planétaire. La neutralité carbone ne peut donc s’appliquer qu’à une échelle mondiale.

De plus, l’allégation de neutralité carbone peut laisser entendre qu’il est possible de lutter efficacement contre le changement climatique sans réduire drastiquement les émissions et sans changer les comportements individuels et collectifs, ce qui est malheureusement irréaliste au regard des objectifs de l’Accord de Paris. Son usage inapproprié représente donc un frein majeur. La réduction drastique et généralisée des émissions est la priorité et doit concerner tous les acteurs.

La philanthropie climatique peut s’inscrire dans trois cadres d’utilisation reconnus pour les structures :

1. Le référentiel « Net Zéro Initiative », au sein du pilier C

Les actions de séquestration de carbone visant à augmenter les puits de carbone mondiaux sont prises en compte dans le référentiel Net Zéro Initiative (NZI) développé par Carbone 4, dans le Pilier C : « augmentation des puits de carbone ».

Dans ce cadre, les entreprises sont encouragées à soutenir des projets qui contribuent de manière additionnelle au développement des puits de carbone mondiaux, afin d’atténuer le  changement climatique. Les modalités d’action prévues par ce référentiel ne se limitent pas aux crédits carbone, mais incluent également des « projets vérifiés ne générant pas de crédits carbone ».

2. Le référentiel Science Based Target Intiative – SBTi au titre de la contribution en dehors de la chaine de valeur de l’entreprise (Beyond Value Chain Mitigation – BVCM)

L’Initiative SBTi (Science Based Target Initiative), portée par le Carbon Disclosure Project (CDP), le Pacte Mondial des Nations Unies, le World Resources Institute et le WWF, propose un cadre rigoureux et scientifique pour accompagner les entreprises dans l’élaboration de stratégies efficaces de décarbonation.

La Philanthropie Climatique est parfaitement alignée avec les recommandations du référentiel (et valorisable dans ce cadre) invitant les entreprises à aller au-delà de la neutralisation des émissions résiduelles, en contribuant à des projets certifiés ou non, capables de prouver de façon crédible leur impact carbone.

3. La philanthropie avec suivi d’impacts

La Philanthropie Climatique s’adresse à toute organisation désireuse de mesurer et de rendre compte de l’impact carbone d’un projet philanthropique, qu’il soit intégré ou non dans une stratégie climatique définie par le bailleur. Elle offre donc aux entreprises, fondations et acteurs publics (collectivités, agences publiques, etc.) la possibilité de suivre précisément les effets de leur soutien sur une période de 10 ans, avec une option de vérification indépendante par une tierce partie, s’inscrivant donc dans une logique de philanthropie avec preuve d’impact.

Oui, toutes les associations peuvent utiliser la méthode MCPR sous trois conditions :

  • Télécharger le guide complet.
  • Contacter Planète Urgence à l’adresse partenariat@planete-urgence.org pour les informer de cette démarche et signer la convention d’utilisation.
  • Déterminer si je suis autonome dans l’utilisation de la méthodologie ou si je nécessite d’un accompagnement de la part de Planète Urgence.

Oui, Planète Urgence a développé un programme d’accompagnement pour les ONG désireuses d’utiliser cette méthodologie, incluant des formations dédiées et la mise à disposition d’outils techniques (baseline + monitoring). Toutes les ONG ont la possibilité de monter en compétence sur ces sujets et d’utiliser cette méthode.

Une autre association que Planète Urgence annonce utiliser la méthode, comment faire pour s’assurer qu’elle s’est engagée à respecter la méthode dans son intégralité ?

L’utilisation de la méthode doit être encadrée par une licence (gratuite) d’utilisation signée entre l’ONG porteuse du projet et Planète Urgence. Toutes les ONGs ayant signé la licence d’utilisation sont mentionnées sur la page web de Planète Urgence. Pour toute question ou tout doute, contactez : partenariat@planete-urgence.org.