Planète Urgence lance une nouvelle campagne pour sensibiliser sur l’importance de l’action humaine face à la crise environnementale. Intitulée « N’ATTENDONS PAS L’IA, AGISSONS DÈS MAINTENANT !« , cette initiative met en lumière les limites du techno-solutionnisme et l’importance de l’engagement humain concret sur le terrain.
Nous vivons une époque où les avancées technologiques se multiplient à une vitesse fulgurante. L’intelligence artificielle (IA) est l’une de ces avancées qui révolutionne déjà notre façon de vivre et de travailler. Alors que beaucoup semblent espérer que l’IA puisse un jour solutionner nos problèmes, il est crucial de réaliser que nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre passivement et de tout miser sur son développement, surtout lorsqu’il s’agit des enjeux environnementaux.
+ 1.1°C en un siècle et demi sur Terre, 3.3 à 3.6 milliards de personnes très vulnérables aux effets du réchauffement climatique, 26% des espèces terrestres menacées d’extinction… La crise environnementale est une réalité que nous ne pouvons plus ignorer.
Nos actions d’hier, d’aujourd’hui et de demain ne sont pas sans conséquences pour la planète. Il est de notre devoir d’agir dès maintenant pour la protéger, en remettant l’humain au cœur des solutions !
L’IA offre des opportunités intéressantes pour répondre à certains défis, mais elle ne peut pas être la seule solution. Nous devons prendre conscience que l’IA n’est pas une panacée, mais plutôt un outil que nous devons utiliser judicieusement pour préserver l’environnement.
L’intelligence artificielle s’avère particulièrement utile pour l’analyse de données environnementales collectées via des satellites ou des réseaux de capteurs terrestres. Celles-ci offrent des informations essentielles sur les tendances écologiques et les variations climatiques à l’échelle mondiale. Il est alors possible de simuler des scénarios futurs, permettant de prédire les conséquences du changement climatique sur les écosystèmes. Ces prédictions peuvent ensuite guider l’élaboration de stratégies d’adaptation plus efficaces.
L’IA peut aussi être utilisée pour surveiller les activités humaines impactant l’environnement, telles que la déforestation ou la pollution, et elle permet parfois des interventions rapides et ciblées pour atténuer les dommages environnementaux.
L’IA peut donc être utile, mais elle n’est pas suffisante.
Aucune IA ne sera capable de comprendre la complexité des contextes locaux autant que nous pouvons le faire. Comprendre un territoire et créer des solutions de restauration de la nature ou de protection d’un espace naturel implique d’y être présent, d’avoir créé de la confiance, d’avoir su analyser, collaborer, écouter, négocier, anticiper avec les habitants, les autorités locales et les scientifiques – tout ce qui manquera toujours à la technologie, même la plus aboutie.
De plus, notre rôle est essentiel voire irremplaçable dans l’exécution d’actions concrètes telles que la restauration d’écosystèmes, la gestion des espaces protégés et l’animation de gouvernances locales.
L’intervention humaine reste aussi nécessaire pour sensibiliser, mobiliser et encourager des comportements durables.
Le techno-solutionnisme est un leurre. Certes, l’IA est utile pour certaines actions de restauration et protection de la nature, mais reste seulement un outil : n’en attendons pas plus et n’en faisons pas un frein à l’action immédiate et massive.
Nous appelons chacune et chacun, citoyens, politiques, acteurs publics et entreprises à ne pas se cacher derrière les technologies et à agir, dès maintenant. Cela signifie mesurer, réduire son empreinte sur les émissions de gaz à effet de serre, la biodiversité, l’ensemble des ressources naturelles et contribuer massivement pour la restauration de la nature, notamment là où c’est le plus urgent.
Choisissez l’action, rejoignez le mouvement !
