Suivi de l’avifaune dans l’Aire Protégée Marine du « Manyange Na Elombo Campo  »

Suivi de l’avifaune dans l’Aire Protégée Marine du « Manyange Na Elombo Campo »

Il s’agit de contribuer à l’identification de l’avifaune par le biais de transects dans les mangroves et par le suivi des mouvements migratoires sur les plages du parc marin
« Manyange Na Elombo Campo ».

Description

Objectifs

Le Parc National Marin « Manyange Na Elombo -Campo » est situé au Cameroun dans la région du Sud, département de l’Océan dans l’Arrondissement de Campo, c’est la seule Aire Marine Protégée du Cameroun établie par le gouvernement camerounais en juillet 2021.

Malheureusement, ce parc fait face à de nombreuses pressions et menaces parmi lesquelles le manque d’informations sur l’ensemble de la biodiversité présente dans le milieu. Parmi les espèces pour qui est constaté ce manque d’informations, on trouve les oiseaux dont la diversité, les mouvements migratoires et les rôles spécifiques dans les interactions du milieu restent mal connus par les différents acteurs (Ministère des Forêts et de la Faune, communautés riveraines, les ONG locales qui œuvrent pour la conservation de la biodiversité…).
L’objectif global de ce parc marin est d’assurer la protection des ressources (tortues marines, raies, requins, oiseaux, espaces ressources…) . Les espaces ressources étant des sites où les communautés exercent leur droit d’usage avec accès réglementé, par exemple aller chercher les aliments ou tout autre produit de subsistance.
Également il s’agit de permettre une meilleure qualité de vie des populations riveraines qui en dépendent. Toutefois, malgré les objectifs, ce parc ne dispose pas encore d’un plan de gestion à cause d’un manque de données sur la faune aquatique et sur l’avifaune.
Si des informations n’étaient pas fournies pour faciliter l’élaboration et la mise en place des mesures de gestions efficaces et adaptées à l’Aire Marine Protégée dans les meilleurs délais, on pourrait assister à une gestion inefficace de l’AMP (Aire Marine Protégée).

L’objectif de cette mission est donc de contribuer à l’identification de l’avifaune à travers la collecte d’informations sur cette espèce.

Intervention attendue du volontaire

1.1 Activités principales : suivi sur les plages et dans les mangroves (environ 10 km) pour observation et prise d’images d’espèces, enregistrement des cris/sons.
Les volontaires travailleront sur 03 poches de mangrove dans la zone. Il s’agit de :
1- Likodo;
2- Pandé;
3- Bouandjo;

La réalisation de cette activité implique une marche jusqu’à l’entrée de la poche de mangrove où les volontaires emprunteront une pirogue pour entrer dans la mangrove. Pour les mangroves situées à plus de 2 km du village Ebodjé (comme celle de Bouandjo et Pandé), le déplacement se fera à moto jusqu’au village proche de la mangrove et le reste du trajet se fera à pied jusqu’à l’entrée de la mangrove ou une pirogue les attendra. Il en sera ainsi le mardi et le jeudi en matinée et en soirée. En cas de groupe de 04 personnes, il sera question de respecter le même programme en veillant à ce que les équipes soient constituées de 02 personnes chacune et qu’elles ne se retrouvent pas sur le même site.
Les patrouilles seront effectuées le lundi, mercredi et vendredi. Il sera question de sortir en matinée et en soirée pour parcourir à pied 5 km de plage aller et 5 km de plage au retour dans le but de prendre en images les oiseaux qui se reposent à l’arrière plage ou ceux qui sillonnent le dessus des eaux et qui sont observables depuis la côte. Les équipes sur le terrain seront constituées d’un membre de l’association et de deux volontaires (compter des marches d’environ 10 km).
Les équipes sur le terrain seront constituées d’un membre de l’association et de deux volontaires.
La deuxième activité sera consacrée à l’analyse des données (photos, sons, empreintes, etc). Elle se déroulera en journée. Ces données collectées via les supports tels que les téléphones portables Smart, les blocs notes, appareil photos seront consignées dans un tableau Excel et une base de données photos de l’ordinateur de l’association
Les données collectées seront compilées et stockées sur une base de données conçue pour permettre la rédaction des rapports d’activités. Ces données pourront être éventuellement partagées sur les plateformes. Elles seront mises à la disposition des étudiants et chercheurs des universités du Cameroun et en particulier l’Université de Douala.
1.2 Rythme de l’activité : les excursions dans les mangroves seront faites 02 jours en semaine : le mardi et le jeudi (une excursion en matinée et une autre en soirée).
Le lundi, le mercredi et le vendredi des patrouilles d’observation auront lieu sur les plages en matinée et en soirée sur des distances qui ne dépasseront pas 5km. Par ailleurs, la durée moyenne d’un transect sera de 4 heures.

Remarque(s)

Les volontaires doivent être préparés à vivre en zone rurale avec un réseau téléphonique/internet instable et sans électricité.
Les déplacements dans les Mangroves nécessite de bonnes conditions physiques.
Le matériel à prévoir : 01 appareil photo de bonne résolution, une paire de jumelle, des vêtements longs, un imperméable, un chapeau et des chaussures adaptées pour la marche à la plage et dans la mangrove (bottes).
L’identification via des sons d’oiseau pourra être faite via des applications comme BirdNet ou toute autre application proposée par les volontaires.

Nombre de volontaires requis

De 2 à 6 volontaires

Motivation attendue

Être capable d’effectuer des marches sur plus de 10 Km et cela 02 fois par jour.
Une bonne connaissance sur l’identification de l’avifaune marine et côtière et si possible sur leur cycle de vie et leur biologie est un atout.

Le partenaire

Notre partenaire local

TUBE AWU

Historique

Tubé Awù (« Notre océan » en langue locale), est une Association à but non lucratif, apolitique, laïque et sans discrimination, créée en 2014. L’organisation est mise sur pieds pour prendre la suite de l’association Kudu A Tube (via deux membres de l’ancienne association Denis Gnamaloba et Jacques Fretey) et ainsi continuer les travaux pour la conservation de la biodiversité aquatique entamés par les populations d’Ebodjé depuis 1999. Les actions de Tubé Awù interviennent dans un contexte de braconnage accru des ressources halieutiques et en particulier les tortues marines et leurs oeufs, de même que les lamantins. Sa principale mission depuis sa création est d’assurer la protection participative et inclusive de la biodiversité marine et côtière d’Ebodjé dans la perspective de l’établissement du futur Parc National Marin. L’association a son siège dans le village Ebodjé. Cette localité, située sur la côte camerounaise à 50 km de Kribi et 25 Km de Campo, comprend environ 800 personnes constituées en majorité des ethnies Yassa et Mabea. La zone d’intervention de Tubé Awù est tout le Littoral de l’arrondissement de Campo, future emprise du Parc National Marin, soit du rocher Elombo à l’estuaire du fleuve frontalier Ntem avec la Guinée équatoriale. La population humaine sur toute cette zone compte environ 9000 habitants vivant essentiellement de la pêche (95%), de la chasse et de l’agriculture de subsistance. Outres les actions de suivi-écologique, l’organisation mène également les activités socioéconomiques et le développement de l’écotourisme. L’équipe de l’association est constituée de 12 membres dont 6 salariés et 6 bénévoles. Ce sont des techniciens qualifiés locaux, des chercheurs, des scientifiques et parfois des étudiants chercheurs. Les actions de l’association bénéficient directement à plus de 100 personnes constituées d’élèves et pêcheurs et indirectement à plus de 9000 personnes de sa zone d’intervention. Pour ses activités, Tubé Awù reçoit du soutien financier, matériel et technique de ses partenaires à l’instar de : – L’IRAD (Institut de Recherche Agricole pour le Développement)-Kribi : financement d’une piscine d’hébergement temporaire des tortues pour les touristes. En retour, l’association met en cas de besoin ses données sur les ressources halieutiques à la disposition de l’IRAD ; – Man And Nature (Yaoundé) : partenariat dans le projet noix de Coco (Extraction et commercialisation des noix livrées à elle par l’association) ; – Chélonée-France : Don de bagues pour le bagage des tortues et financement des déplacements du conseiller scientifique ; – Somè France et la Mairie de Courteranges : appuie à la construction d’un centre de santé et approvisionnement en médicaments – RASTOMA (Réseau des acteurs et professionnels pour la sauvegarde des tortues en Afrique centrale) – Pointe-noire Congo : invitation à intégrer le réseau pour bénéficier des échanges d’expérience ; – AMMCO (African Mamal Marine Conservation) Dizangué : Tubé Awù a bénéficié d’une formation sur le logiciel Siren de suivi des cétacées. Remise de matériel (2 téléphones embarqués, un outil de géolocalisation) aux pêcheurs. Grâce à ces partenaires techniques et financiers Tubé Awù a mené depuis sa création les activités suivantes : 1) Suivi et conservation des tortues marines : Organisation de patrouilles nocturnes et diurnes de dissuasion contre le braconnage ; Durant la première saison de ponte (2014-2015), 75 individus de tortues ont été enregistrés appartenant à trois espèces différentes : Chelonia mydas (tortue verte) Lepidochelys olivacea (tortue olivâtre) Dermochelys coriacea (tortue Luth) avec respectivement 3, 68 et 4 individus. Au total, 4498 oeufs ont été transplantés ; 66 nids de tortues et 3 prises accidentelles ont été notés. La seconde saison de ponte (2015-2016) quant à elle a été moins productive et plus perturbée que la première. Au total 56 individus appartenant à 4 espèces ont été recensés. Au cours de cette deuxième saison, le nombre d’oeufs transplanté a considérablement baissé. On passe ainsi de 4498 oeufs la première année à 1301 pour la deuxième. Outre les patrouilles, Tubé Awù a réalisé d’autres activités toujours dans le cadre du suivi écologique des tortues marines comme la construction d’une nouvelle écloserie et d’une piscine qui abritera temporairement les tortues en attente de parrainage ou l’encadrement de deux jeunes chercheurs en sciences halieutiques. 2) Activités d’écotourisme En collaboration avec la structure Ebotour, Tubé Awù accueille chaque année des touristes de passage ou séjournant dans les locaux (éco-cases) prévus à cet effet. Durant ces deux années écoulées, 250 touristes ont été accueillis à Ebodjé. L’association procède également en plus du guidage, à l’exposition murale au siège sur l’origine et l’évolution des tortues. 3) Activités socioéconomiques chaque année des personnes désireuses de contribuer à la protection de l’environnement parrainent à hauteur de 15 à 25 euros les tortues. Cette somme est utilisée pour venir en appui à quelques enfants dans le village. Grace à ce programme, 6 enfants ont reçu en 2015 des bourses et des fournitures scolaires. Appui à la santé publique : Par le biais de Somè France et la mairie de Courteranges, un dispensaire a été mis en place et est régulièrement approvisionné en médicaments de première nécessité pour venir en aide aux populations. Les populations bénéficient également des soins d’une infirmière qui elle aussi a été formée et est prise en charge par Somè. Pour ce qui est des activités génératrices de revenus, un projet sur la valorisation des produits locaux tels que la noix de coco est en cours de réalisation depuis 2016 avec l’ONG Man And Nature. Les noix de coco qui sont en cours de certification sont produites et livrées pour la production de l’huile de noix de coco.

Informations pratiques

Accueil et transfert

Dès leur arrivée à l’aéroport international de Douala, les volontaires sont logés au centre touristique de Douala pour la première nuit. Le lendemain matin, ils prennent la route pour Kribi qui est à 171 km de Douala. Ce déplacement se fait dans un bus de transport en commun et dure environ 3h. A partir de Kribi, la suite du transport se fait dans un véhicule de location sur une distance de 50 km parcouru en 2h.
Le transport entre le lieu d’hébergement et le lieu de la mission se fait à pied sur une distance d’environ 200 mètres.
Les volontaires sont logés dans la structure « EBOTOUR » locale qui s’occupe de la gestion des activités touristique. Cette structure possède un site en bordure de plage construit en matériaux provisoire (en planche) pour promouvoir les valeurs écotouristiques du village.

Aéroport d’arrivée

Aéroport International de Douala.

Hébergement

Les chambres mis à la disposition des touristes et des volontaires par EBOTOUR sont des chambres individuelles avec électricité solaire, moustiquaire, se fermant à clé. Par ailleurs, les toilettes sont externes aux chambres et partagées. La fourniture en eau se fais dans un puit qui est sur le site et le gérant de la structure se charge de puiser l’eau pour mettre dans les fus qui sont également présent sur le site pour faciliter l’accès aux clients.
NB : pas besoin d’eau chaude car elle est constamment à température agréable. Pas de wifi sur le camp.

Matériel disponible sur place

L’association dispose d’un système solaire et d’un Destop qui facilitera la visualisation et l’identification des images capturées sur le terrain.

Je postule

Je postule

Code mission : CM3AC4

Partenaire :
TUBE AWU

Localisation :
Cameroun, EBODJE

Langues :

Francais

Type d’intervention :
Protection de la biodiversité

Compétences :
Biodiversité

Dispositif(s) possible(s) :
Congé Solidaire, Mission Solidaire

Durée :
2 semaines

Mission disponible toute l’année

Nos missions

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