Déforestation : causes et conséquences

Nous avons tous dit plus tard.

Depuis 1990, ce sont 420 millions d’hectares de forêts qui ont disparu, signale la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture). Cette perte forestière s’explique principalement par la déforestation, donc le fait de réduire la superficie des forêts au profit des activités humaines, telles que l’agriculture, l’urbanisation ou l’exploitation minière.

Bien qu’en 2015, 193 des Etats membres des Nations Unies ont annoncé contribuer au développement des Objectifs du Développement Durable pour atteindre les objectifs fixés pour 2030, ceux fixés pour 2020 n’ont pas été atteints et nos écosystèmes continuent de se dégrader. Les conséquences profondes de la déforestation se font de plus en plus ressentir et aggravent les effets du changement climatique.

La déforestation, un résultat de l’activité humaine.

Les forêts regroupent presque 80% de la biodiversité sur Terre. Pourtant en 2021, ce sont plus de 10 millions d’hectares de forêts tropicales qui ont disparu pour alimenter l’économie mondiale, soit une superficie un peu plus petite que l’Islande, d’après le Global Forest Watch. 

Aujourd’hui, nous allons mettre en avant les principales causes de la déforestation.

L’agriculture

Commerciale – Huile de palme, soja, viande bovine, café… L’agriculture commerciale autour des produits qui sont consommés par les Hommes et utilisés pour nourrir les animaux d’élevage a des conséquences dévastatrices sur nos forêts. En effet, ces produits sont exclusivement exploités pour être vendus et exportés à l’international. Ils mettent particulièrement en péril les pays tropicaux, principalement en Amérique du Sud et en Asie. La déforestation se joue donc beaucoup dans nos assiettes puisque WWF révèle dans son rapport d’avril 2021 que l’UE est responsable de 16% de la déforestation tropicale liée à l’agriculture commerciale. 

De subsistance - Riz, blé, légumineuses… Aussi appelée agriculture vivrière, son principal objectif est l’autoconsommation. Moins productive et rentable que l’agriculture commerciale mais souvent plus respectueuse envers l’environnement, elle est particulièrement présente sur le continent africain et représente presque 80% de l’exploitation agricole mondiale, d’après Greenpeace. La FAO soulève que l’agriculture de subsistance est responsable de presque 33% de la déforestation dans le monde.

Exploitation minière 

L’exploitation de minerais et énergies fossiles, comme le pétrole, le cuivre ou encore l’or est responsable d’environ 7% de la déforestation dans le monde, selon la FAO. En effet, on peut retrouver ces ressources dans d’importantes zones forestières, comme en Amazonie ou au Congo. Les minerais vont principalement être utilisés pour produire des appareils électroniques et pour la production d’énergie.

L’expansion urbaine et la création d’infrastructure

Toujours selon la FAO, ces deux activités sont responsables d’environ 20% de la déforestation mondiale. Elles entrainent la destruction de zones forestières importantes afin de répondre aux besoins d’accroissement de la population, mais aussi la création de routes, de barrages ou d’oléoducs par exemple. L’exploitation du bois causée par ces constructions affecte d’autant plus nos forêts, car cela entraîne généralement une mauvaise gestion des forêts qui ne prend pas en compte la régénération de la végétation.

Les conséquences environnementales et humaines de la déforestation.

Destruction des sols, disparition des habitats naturels, pollution continue, perte de la biodiversité… les conséquences environnementales sont nombreuses et dévastatrices. Selon le WWF, en 50 ans, ce sont presque 70% des animaux sauvages qui ont disparu à cause de la déforestation et du changement climatique.  

Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, la déforestation a aussi un impact négatif sur les Hommes. D’une part, on remarque un fort exode des populations locales et autochtones qui voient leur habitat menacé par les exploitations forestières. D’autre part, l’accès à l’eau potable et la sécurité alimentaire de millions de personnes deviennent de plus en plus précaire car elles dépendent elles aussi des forêts. 

La perte de biodiversité causée par la déforestation est irréversible. De nombreuses ONG dénoncent l’échec des états à agir face à l’aggravation de la situation. Cependant, la prise de conscience est de plus en plus réelle et l’Union européenne essaye de prendre de nouvelles mesures pour protéger notre écosystème. En attendant, c’est à nous d’agir et de protéger les forêts les plus prioritaires, en choisissant ce que nous mettons dans nos assiettes, dans nos paniers, dans nos bulletins de vote et dans nos engagements.

Nous avons tous dit plus tard. Et si nous agissions plutôt ?

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