10 mai 2021 • ACTUALITÉS
Net Zéro Initiative : Vers une neutralité carbone collective
Suite à l’accord de Paris, la notion de neutralité carbone s’est inscrite dans les mœurs, si bien que sa signification s’est trop généralisée dans les esprits.
En 2016 est entré en vigueur l’accord de Paris, premier accord sur le climat contraignant les structures à ne pas dépasser en d’autres termes un certain « budget », nous explique Olivier Boucher, chercheur à l’Institut Pierre-Simon-Laplace.1 Nécessairement, il y a un moment ou l’entreprise ne devrait donc plus émettre de GES2 afin de ne pas dépasser son budget.
Néanmoins, certaines petites émissions sont inévitables, celles-ci seront alors absorbées, par autant de compensation. Cependant, Olivier Boucher nous éclaire, sur le fait, que ces absorptions n’ont en réalité pas un potentiel important et suffisant, au sein de notre environnement. L’ennemi numéro 1 est donc l’émission de CO2. Autrement dit, l’effort doit donc avant tout porter sur la réduction de ses émissions.
De nombreuses entreprises, par une simple soustraction, se proclament neutres. Compenser leur permettrait de s’identifier comme neutre. Hors la compensation n’est en réalité pas effective, et ne se résume pas, par un simple zéro.
Une entreprise n’est en réalité pas neutre même si elle le déclare
La neutralité est un terme trop généralisé par les entreprises. Celles-ci se fixent leurs propres objectifs en termes de neutralité carbone, et suivent leur propre trajectoire, indépendamment de ce qui peut arriver au niveau mondial.
La neutralité carbone est un terme qui appartient donc au domaine de la science, c’est un état qui est atteint au niveau planétaire quand l’ensemble des émissions est compensé par l’ensemble des puits.
Une entreprise n’est donc pas neutre mais elle contribue en effet, à cette neutralité collective et surtout mondiale.
Un nouveau référentiel pour une neutralité carbone collective
Carbone 4 porte un nouveau projet, intitulé Net Zero Initiative, en collaboration avec une dizaine d’entreprises qui a pour objectif principal d’atteindre cette neutralité collective. Leur objectif avant tout est d’essayer d’avoir des méthodes adéquates et correspondant aux problèmes à traiter. Carbone 4 a repensé les objectifs et la trajectoire des entreprises dans leur processus de réduction d’émission de GES. Les entreprises se basaient sur un principe très simple qui était celui du : « Mesurer ses émissions », « les réduire », puis ensuite « les compenser ». Tout cela doit en réalité être réaliser en parallèle.
Comme nous l’a expliqué Olivier Boucher, la neutralité est donc un objectif sur le long-terme et surtout collectif. Le terme de neutralité appartiendra et restera donc à la science, car ce terme, n’est pas universalisable et donc transposable aux entreprises.
En proposant un référentiel d’action sur la neutralité carbone étant à la hauteur de l’enjeu planétaire, Carbone 4 a redéfinit un nouvel univers.
Il y a donc, en réalité, un changement de paradigme, on ne compense plus, mais on contribue au collectif.
Ce nouveau référentiel se base sur trois piliers qui se traduisent par une réduction des émissions de GES, une aide apportée aux autres entreprises dans la réduction de leurs émissions, puis une augmentation des puits de carbone.
Le pilier numéro un, est donc la priorité d’action, en effet il ne faut pas s’essouffler à réaliser une soustraction et à vouloir à tout prix compenser. La compensation n’étant pas à la hauteur des émissions. Ici, le référentiel se traduit par une réduction collective des émissions de GES.
Cet appel à une accélération de l’action collective vers le net zéro mondial, a pour but un objectif de transparence, et non plus de « zéro fictif » des entreprises.
La nouvelle matrice proposée par Carbone 4 a séduit de nombreuses entreprises, puisqu’elle a fait évoluer la façon de réfléchir des entreprises. En effet chercher la neutralité à l’échelle de l’entreprise n’avait aucun sens, il est souhaitable de réfléchir autrement et de participer au collectif.