PROGRAME FORET

Projet MOSOTRY | Restauration durable des mangroves dégradées, résilience économique et sécurité alimentaire

Contexte

Depuis 2022, Planète Urgence intervient à Madagascar sur les côtes d’Analalava, pour préserver les écosystèmes de mangroves, ainsi que les ressources halieutiques locales (pêche).

Les mangroves hébergent de nombreuses espèces marines (crabes, crevettes, etc.) et protègent les côtes vulnérables des tempêtes et de l’érosion. Elles jouent également un rôle économique important. Aujourd’hui, ces forêts de mangroves sont surexploitées pour du bois-énergie (charbon et bois de chauffe), du bois d’œuvre, mais surtout pour l’extension de l’agriculture : les terres dénudées sont transformées en rizières et terrains agricoles.

De plus, l’insécurité alimentaire dans la zone – qui est accentuée par les effets du changement climatique – renforce la surpêche et la pêche illicite.

Les revenus des pêcheurs sont faibles en raison d’un accès difficile au marché et de mécanismes de marché non développés. En effet, la plupart ne savent ni lire, ni écrire et acceptent donc sans négocier les prix imposés par les collecteurs. D’autres facteurs viennent également renforcés la précarité de ces pécheurs et de leurs familles : éloignement des marchés des grandes villes ; interdiction de la pèche pendant la période de ponte ; période cyclonique qui rend l’accès à la mer difficile.

Objectif

Contribuer à la préservation durable des écosystèmes de mangroves, tout en renforçant la résilience économique et sociale des communautés de pêcheurs dans le District d’Analalava.

Activités

Quatre résultats attendus :

1.Renforcement de capacité des communautés locales de base (VOI et communautés de pêcheurs) pour assurer la gestion durable des ressources naturelles : Accompagnement via des formations en matière de gestion, d’organisation, mais aussi en plaidoyer pour assurer leurs missions principales. Ce travail est réalisé en collaboration étroite avec les autorités administratives locales (administration forestière régionale et administration en charge de la pêche et de l’économie bleue).

2. La restauration des paysages forestiers dont les écosystèmes de mangroves, le reboisement en bois énergie, bois d’œuvre et le développement de systèmes agroforestiers locaux : en formant et sensibilisant les membres des communautés locales à planter des palétuviers. Le projet compte appuyer et former des pépiniéristes locaux pour la plantation d’essences à vocation bois énergie, bois d’œuvre et des arbres fruitiers.

3. Le développement d’activités génératrices de revenus permettant d’améliorer à long terme les moyens d’existence et la sécurité alimentaire des communautés locales : le projet fournit des accompagnements techniques et matériels pour le développement de la filière pêche mais aussi le petit élevage (aviculture principalement) et le miel.

4. La sensibilisation environnementale au niveau des écoles et du grand public en tant que levier d’action pour pérenniser les impacts à long terme du projet : le projet compte travailler de près avec la circonscription scolaire locale pour renforcer dans les programmes l’importance de la protection des forêts et du littoral. Des sensibilisations de masse sont aussi prévues moyennant les médias locaux.

Impact attendu

Les impacts attendus du projet sont :

Au moins 70 hectares de mangroves restaurées, 120 hectares de plantations en bois énergie réalisées et 40 hectares de systèmes agroforestiers établis d’ici 2026.
Au moins 4 VOI renforcés sur les modalités de gestion des ressources naturelles.
Les revenus des ménages appuyés par le projet auront augmentés d’au moins 30% à l’issue des appuis au développement d’activités génératrices de revenus.
Des jardins scolaires seront mis en place dans au moins 6 écoles appuyées par le projet ; servant ainsi de vitrines locales pour mettre en avant de nouvelles techniques agricoles.
En collaboration avec la circonscription scolaire régionale, au moins 50 enseignants seront formés et 450 élèves sensibilisés.

Photos

Partenaires institutionnels, techniques et financiers

Partenaires de mise en œuvre :  Communautés locales de base ou VOI, groupements de pêcheurs, ATF (Analalava Tia Fandrosoana), OPH (Opti Pousse Haie), Direction régionale de l’environnement et du développement durable de la Région Sofia.